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Fortes chaleurs et travail

18 Mar 2024 | Prévention des risques

Les vagues de chaleur pouvant entraîner un risque sanitaire pour la population et les travailleurs, un dispositif de vigilance avec plusieurs niveaux d’alerte est ouvert chaque année du 1er juin au 31 août (période d’information et de prévention de la population).

 

Coup de chaleur

Résultat d’une exposition prolongée à la chaleur provoquant une surchauffe du corps et pouvant amener à une urgence vitale nécessitant une prise en charge médicale.

Symptômes : rougeur du visage, maux de tête, forte sensation de soif, fièvre élevée, fatigue, étourdissements, vertiges, crampes, nausées voire vomissements, troubles de la conscience, malaise généralisé…

 

Gestes de 1er secours en cas de coup de chaleur : 

  1. Mettre la victime à l’ombre
  2. Appeler les secours 
  3. Faire baisser sa température : déshabiller autant que possible, lever les pieds, donner à boire (si personne consciente), refroidir le corps (aspersion d’eau fraiche, application de poches de glaces/linge mouillé, utilisation d’un ventilateur)

 

Canicule et travail : mesures à adopter

La réglementation ne définit pas le travail à la chaleur. Toutefois, au-delà de 30°C pour une activité sédentaire et 28°C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés.

Lors de périodes de canicule, l’employeur doit réévaluer quotidiennement les risques d’exposition pour chacun de ses salariés en fonction de l’évolution de la température et de la nature des travaux à effectuer afin de contribuer à la réduction des risques :

  • Mettre en place une organisation adaptée pour limiter l’exposition des travailleurs aux fortes chaleurs (horaires décalés, pauses plus fréquentes dans des lieux frais, rotations de personnel…) et privilégier le télétravail lorsque cela est possible ;
  • Prévoir des sources d’eau potable et fraiches à proximité des postes de travail, des aires de repos ombragées ou climatisées, fournir des vêtements de travail rafraichissants ;
  • Limiter ou reporter le travail physique pour réduire la production de chaleur métabolique ;
  • Prendre en compte la période d’acclimatation nécessaire (minimum 7 jours d’exposition régulière à la chaleur), en particulier pour les intérimaires, les nouveaux embauchés, les salariés de retour après une absence ;
  • S’assurer que le port des protections individuelles est compatible avec les fortes chaleurs ;
  • Surveiller la température des locaux, contrôler le bon renouvellement de l’air ;
  • Former et informer les salariés sur les risques liés à la chaleur, les signes d’alerte du coup de chaleur et les mesures de premier secours ;
  • Eviter le travail isolé pour permettre une surveillance mutuelle des salariés et une intervention rapide si besoin.

Si les précautions prises sont insuffisantes pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs, l’activité doit être suspendue. Les entreprises peuvent alors recourir au dispositif d’activité partielle (Article R. 5122-1) ou de récupération des heures perdues (en cas d’activation du niveau orange ou rouge du dispositif de vigilance).

La chaleur augmente les risques d’accidents car elle induit une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction. La transpiration peut aussi rendre les mains glissantes ou gêner la vue.

Informations et outils sur la prévention des risques liés aux fortes chaleurs au travail sur le site du Ministère du Travail

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